En cette année 2018, une magnifique découverte a été rendue publique le 20 août: le sceau officiel que le 14ème shōgun TOKUGAWA Iemochi a apposé avec sa signature sur les traités internationaux conclus en 1858 avec les Etats-Unis et les autres pays occidentaux. Parmi eux, bien sûr, le Traité de paix, d’amitié et de commerce signé avec la France, et dont la commémoration du 160ème anniversaire offre l’occasion de multiples événements et célébrations.
 
Selon TOKUGAWA Tsunenari, descendant direct de la grande dynastie des shōgun d’Edo et actuel Secrétaire général de la « Tokugawa Memorial Foundation », ce sceau a été découvert, il y a environ un an et demi, dans la maison (en français, on parlerait d’hôtel particulier) des TOKUGAWA, à Tōkyō, lors du grand rangement (ou inventaire) d’une annexe servant de grenier. Il était protégé de l’usure du temps grâce à une boite en laque dite « de longue durée » dans lequel il a été rangé.
 
Ce sceau, entièrement réalisé en argent massif, est un carré de 9,2 cm de coté et pèse 2,7 kg.
Il a pour nom keibun-ibu.
Grâce aux originaux des traités, il a pu être authentifié comme étant bien celui qui a servi à les officialiser par le shogunat au nom de la nation japonaise.
Selon M. HŌYA Tōru, directeur du « Historiographical Institut » de l’Université de Tōkyō, l’utilisation de ce sceau « au nom de la nation » était extrêmement rare et il constitue une pièce historique extrêmement précieuse. « Il apporte la preuve que les 14ème et 15ème shōgun avaient bien été les plus hauts responsables du pays – ou leur volonté de le faire croire – lors des négociations avec les pays étrangers.  Jusqu’à ce jour, on savait, grâce aux documents, qu’un sceau avait bien été utilisé, mais on ignorait complètement où ce sceau se trouvait ou s’il existait encore de nos jours ».
 
 
                                   
 
 
                                  
 
 

 
 
 
(C.Y.)