NATSUME Sōseki. Pour celles et ceux qui en ignoreraient le nom, il est l’un des plus grands écrivains japonais. L’auteur de « Je suis un chat », « Botchan » et autre « Clair obscur » est né le 9 février 1867 à Edo et mort dans la même ville rebaptisée Tōkyō le 9 décembre 1916. C’est définitivement un homme de l’ère Meiji et dont nous commémorerons cette année, en 2017, le 150ème anniversaire de sa naissance.
 
A ce titre, fortement imprégné par cette époque d’ouverture vers l’occident, NATSUME Sōseki (photo de gauche) se rendra en Europe. Et si c’est en Angleterre qu’il séjournera le plus longtemps comme le rappelle sa page Wikipédia, il a malgré tout passé 1 semaine entière à Paris – ce dont cette page ne fait pas mention. Et pourtant…
 
Selon les archives, il y est arrivé le 21 octobre 1900, vers 8 heures du matin, en train en provenance de Genève. C’était un dimanche, et c’est le dimanche suivant, le 28 octobre, qu’il quittera la capitale française.
Un court séjour, donc, mais manifestement très riche en surprises, admiration et enseignements.
 
On sait notamment qu’il visita l’Exposition Universelle qui se tenait cette année-là, qui vit la construction entre autres du Grand Palais et de la Gare d’Orsay, qui abrite aujourd’hui le célèbre musée du même nom. Il consacra semble-t-il 3 journées entières à visiter cette immense exposition, s’y perdant tant elle était vaste, et découvrant notamment l’Art Nouveau qui y faisait son apparition.
On sait qu’il monta aussi sur la Tour Eiffel, qu’il découvrit le métro parisien dont la toute première ligne reliant la Porte de Vincennes et la Porte Maillot venait juste d’être inaugurée le 19 juillet de cette année 1900.
On trouve également des témoignages de balades de Sōseki sur les Grands Boulevards, au sujet desquels il aurait écrit dans son journal que cette éblouissante réalisation du préfet Haussmann offrait un spectacle « 50 fois plus grandiose que celui de Ginza la nuit ».
On dit aussi qu’à ce moment, il regretta de ne pas avoir appris le français, même si, homme de lettres, il en connaissait tout de même quelques mots. Mais il avait préféré l’apprentissage de l’anglais, et il semble que, à l’inverse des pays jusque là traversés (Italie, Suisse), la langue de Shakespeare ne lui fut pas d’un grand secours en France…
Enfin, on trouve aussi trace de visites diurnes de plusieurs musées, même s’il semble qu’on ignore précisément lesquels, ainsi que de quelques « visites » nocturnes, après le dîner, d’établissements du nom de « Music House » ou « Underground Hall », ainsi que, sans doute, du déjà très célèbre « Moulin Rouge » grâce notamment aux affiches et aux tableaux de Henri de TOULOUSE-LAUTREC, à cette époque où, par ailleurs, le japonisme était à son apogée…
 
Nul doute que, entre 2017 et 2018, la vie et surtout l’œuvre de ce très grand auteur japonais, dont la reconnaissance nationale s’est exprimée notamment à travers les billets de 1000 yens (photo de droite) et qui aura été ses propres mots « subjugué » par Paris, seront commémorés, et pas que dans la capitale française.
 
Enfin, si vous doutez encore de la célébrité de cet écrivain dans son pays (et dans le monde), sachez qu’il a fait l’objet d’une très surprenante actualité!
On ne vous en dit pas plus, mais retrouvez cela dans cet article.
 
 
(C.Y.)